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36512-01 - Lecture: La vie intellectuelle et littéraire dans la France d'aujourd'hui 2 CP

Semester spring semester 2014
Course frequency Once only
Lecturers Robert Kopp (robert.kopp@unibas.ch, Assessor)
Content 10 février: Jean-Pierre Le Goff, La fin du village
3 mars: Olivier Barrot, Chantons quand même: la chanson française du Front populaire à la Libération
17 mars: Uri Eisenzweig, Littérature et fascisme en France de Barrès à Céline
31 mars: Ran Halévi, Splendeur et misère de l'esprit révolutionnaire
14 avril: Maurizio Serra, Les affres d'un biographe
16 avril: Guy Cogeval, Odilon Redon (en collaboration avec l'Alliance française et la Fondation Beyeler)
28 avril: Bernard de Fallois, Une vie d'éditeur
12 mai: Bénédicte Garnier, Rodin, la lumière de l'antique
26 mai: Didier Evrard, La scène des arts plastiques en France aujourd’hui
2 juin: Max Engamarre, Calvin prédicateur

Programme détaillé:

Jean-Pierre Le Goff : La fin du village
Philosophe de formation et sociologue au laboratoire Georges Friedmann (Paris I –CNRS), Jean-Pierre Le Goff observe depuis plus de trente ans les profondes mutations auxquelles a été soumise la société française au sortir de la Seconde Guerre et qui vont en s’accélérant. Il s’est ainsi penché sur les origines et les conséquences de mai 68 (Mai 68, l’héritage impossible), sur les émeutes dans les banlieues, les nouveaux conflits de travail dits de « harcèlement moral », les comportements électoraux et, surtout, la disparition du socle millénaire que fournissait l’univers rural. Dans La fin du village (Gallimard, 2012), il décrit de façon saisissante les transformations d’une petite communauté du Midi de la France : un livre qui a fait sensation tant le style de l’auteur rend palpable une réalité que l’on devinait sans vouloir la reconnaître. Jean-Pierre Le Goff préside aussi le club Politique Autrement qui explore les conditions d’un renouveau de la démocratie dans les sociétés développées.

Olivier Barrot : Chantons quand même : la chanson française du Front populaire à la Libération
Journaliste et homme de plume, Olivier Barrot présente quotidiennement l’émission littéraire « Un livre un jour », diffusée sur France 3 et TV5, et anime ses « Petites histoires de cinéma » aux côtés de Pierre Tchernia. Rédacteur en chef du magazine Senso, il assure également une chronique sur Radio Classique et des entretiens sur France 5 qu‘il mène avec des célébrités du monde littéraire. Écrivain passionné de voyage depuis l‘adolescence, Olivier Barrot est l‘auteur de Je ne suis pas là (La Table Ronde, 2004), un livre qui célèbre l’envie de partir, de Lettres d‘Amérique : Un voyage en littérature (Gallimard, 2004) avec Philippe Labro, un ouvrage qui rend hommage aux romanciers américains, et de Noir et blanc (Flammarion, 2000) avec Raymond Chirat, sur les deux cent cinquante stars qui ont marqué le cinéma français. En 2008, il a publié L‘ami posthume : Gérard Philipe 1922-1959 (Grasset & Fasquelle) et en 2010, un récit autobiographique, Le Fils perdu (Gallimard).

Uri Eisenzweig : Littérature et fascisme en France de Barrès à Céline
Les origines du fascisme ont donné lieu à de nombreuses controverses. Selon la thèse classique française, défendue par Serge Berstein, Michel Winock ou Pierre Milza, il n’y a pas vraiment eu de fascisme français, comparable au national-socialisme allemand ou au fascisme italien. À l’inverse, Zeev Sternhell considère la France comme le berceau du fascisme, alors que l’historien Ernst Nolte estime que le maurrassisme constitue une variante française du fascisme. Uri Eisenzweig, professeur de littérature française et comparée à l’université de Rutgers, aux États-Unis, élargit le débat à la littérature en rapprochant trois auteurs fin-de-siècle : Maurice Barrès, Bernard Lazare et Octave Mirbeau. Son livre, Naissance littéraire du fascisme (Seuil, 2013, « Librairie du XXIe siècle », dirigé par Maurice Olender) est une contribution importante à ce débat.

Ran Halévi : Splendeur et misère de l'esprit révolutionnaire
Historien et essayiste, Ran Halévi est directeur de recherche au CNRS, rattaché au Centre de recherches politiques Raymond Aron. Ses publications portent sur l’histoire politique de la France, de l’Ancien Régime et de la Révolution. Il a notamment étudié les origines de la sociabilité démocratique au XVIIIe siècle (Les Loges maçonniques dans la France d’Ancien Régime, Armand Colin, 1984), édité, avec François Furet, les textes des Orateurs de la Révolution (Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1989). À François Furet, qui fut son maître, il a consacré un essai biographique (L’expérience du passé. François Furet dans l’atelier de l’histoire, Gallimard, 2007). Chroniqueur au Figaro, Ran Halévi nous entretiendra des avatars de l’idée révolutionnaire.

Maurizio Serra : Les affres d'un biographe
Sa carrière diplomatique a conduit Maurizio E. Serra de Berlin à Moscou, de Londres à Paris, de Rome à Genève, où il représente actuellement son pays – l’Italie – auprès des Nations Unies. En 2008, il a remporté un succès remarquable avec un livre neuf et décapant, Les Frères séparés : Drieu La Rochelle, Aragon, Malraux (La Table Ronde). Depuis, il a consacré des biographies fouillées, fondées sur des matériaux inédits pour la plupart, à des personnalités aussi contrastées que Curzio Malaparte et Italo Svevo. Son Malaparte, vies et légendes (Grasset, 2011) a été couronné et par le Prix Casanova et par le Goncourt de la biographie. Quant à son Italo Svevo ou l’antivie (Grasset, 2013), il a été salué par la critique, tant en France qu’en Italie, comme un authentique chef d’œuvre.

Bernard de Fallois : Une vie d’éditeur
Bernard de Fallois est entré en littérature par Proust. En 1952 et 1954, il a publié chez Gallimard deux textes inédits qui ont fait date : Jean Santeuil et le désormais fameux Contre Sainte-Beuve. Agrégé de lettres classiques, il a enseigné une quinzaine d’années avant de se consacrer à l’édition, d’abord dans le sein du groupe Hachette, où il développe, avec Guy Schoeller, le Livre de poche, puis au groupe de la Cité, dont il devient le directeur général, avant de fonder, en 1987, sa propre maison. Ami d’Emmanuel Berl, de Simenon, de Pagnol, de Volkoff, il a traversé plus d’un demi-siècle de littérature. Beaucoup d’amis le pressent d’écrire ses mémoires. Il s’y refuse, mais accepte de venir nous parler de son métier et de son amour des livres.

Bénédicte Garnier : Rodin, la lumière de l’antique
Rodin est un des artistes le mieux représentés dans les collections bâloises. Depuis plus d’un demi-siècle, ce sont les Bourgeois de Calais et L’Homme qui marche qui accueillent les visiteurs du musée des Beaux-Arts. Comme tous les grands sculpteurs, Rodin s’est confronté aux Anciens, mais d’une manière beaucoup plus intense que ses confrères. On ne sait pas toujours que Rodin était un des plus avides collectionneurs d’Antiquités et sa collection, conservée dans son ancien atelier à Meudon, comporte plus de six mille pièces. A telle enseigne qu’une conservatrice particulière est préposée à cet ensemble : Bénédicte Garnier. C’est elle qui a conçu l’exposition, montrée à Arles l’été dernier avant de venir au musée Rodin à Paris, Rodin, la lumière de l’Antique. Qui mieux que Bénédicte Garnier pourrait nous parler de ce sujet qui mène au cœur de l’œuvre du sculpteur ?

Evrard Didier : La scène des arts plastiques en France aujourd’hui
Evrard Didier a fait une carrière internationale de banquier, auprès de Paribas, dans le sud-est asiatique, ensuite comme président de la Deutsche Bank en France. Collectionneur d’art contemporain, il fréquente les milieux artistiques depuis quarante ans et a initié de nombreuses manifestations en faveur des jeunes artistes. Administrateur de la Fondation Paribas, conseiller du Président du Centre Pompidou, Evrard Didier a pendant plusieurs années assumé la présidence de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris. Connaissant parfaitement la scène artistique française, il essaiera de nous présenter la situation de l’art français d’aujourd’hui, des défis qu’il doit relever par rapport à l’art américain et devant l’émergence de nouvelles scènes artistiques en Russie et en Asie.

Max Engammare : Calvin prédicateur
Max Engammare est un de nos grands historiens et théologiens suisses, spécialiste de la Réforme. Il a consacré sa thèse au rôle que jouait le Cantique des cantiques à l’époque de la Renaissance (Droz, 1993). Une autre étude est consacrée à la nouvelle appréhension du temps au seuil de la modernité (L’Ordre du temps : l’invention de la ponctualité au XVIe siècle, Droz, 2004). Depuis de longues années, Max Engammare se consacre à Calvin, dont il a retrouvé de nombreux papiers inédits, en particuliers les manuscrits de ses sermons. Si on connaît les écrits de Calvin, imprimés pour partie à Bâle, on ignore en général quelle a été la puissance du prédicateur. D’où le sujet – inédit – que nous présentera notre hôte. Ajoutons que Max Engammare dirige depuis 1995 la Librairie Droz, à Genève, la maison d’édition la plus importante en Europe pour les publications consacrées à l’histoire de l’Humanisme et de la Réforme.

 

Language of instruction French
Use of digital media No specific media used
Course auditors welcome

 

Interval Weekday Time Room

No dates available. Please contact the lecturer.

Modules Lehrveranstaltungen Französisch (BA) ohne Modulbezug (Bachelor's degree subject: French Language and Literature (Start of studies before 01.08.2013))
Assessment format record of achievement
Assessment registration/deregistration Reg.: course registration; dereg.: not required
Repeat examination one repetition, repetition counts
Scale Pass / Fail
Repeated registration no repetition
Responsible faculty Faculty of Humanities and Social Sciences, studadmin-philhist@unibas.ch
Offered by Fachbereich Französische Sprach- und Literaturwissenschaft

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